Deux moines zen s’apprêtaient à traverser une rivière à gué, lorsque arriva une belle jeune fille.
Elle aussi souhaitait traverser, mais elle était effrayée par la violence du courant.
Alors l’un des moines la prit en souriant sur ses épaules et la porta de l’autre côté de la rivière.
Elle aussi souhaitait traverser, mais elle était effrayée par la violence du courant.
Alors l’un des moines la prit en souriant sur ses épaules et la porta de l’autre côté de la rivière.
Son compagnon fulminait : un moine ne doit pas toucher le corps d’une
femme ! Et tout le long du trajet, il ne desserra plus les dents.
Deux heures plus tard, lorsqu’ils arrivèrent en vue du monastère, il
lui annonça sur un ton de reproche qu’il allait informer le maître de ce
qui s’était passé :
– Ce que tu as fait est honteux et interdit par notre règle !
– Ce que tu as fait est honteux et interdit par notre règle !
Son compagnon s’étonna :
– Qu’est-ce qui est honteux ? Qu’est-ce qui est interdit ?
– Comment ? Tu as oublié ce que tu as fait ? Tu ne t’en souviens donc pas ? Tu as porté une belle jeune fille sur tes épaules !
– Ah oui, se souvint le premier en riant. Tu as raison. Mais il y a deux bonnes heures que je l’ai laissée sur l’autre rive, tandis que toi, tu la portes toujours sur ton dos !
– Qu’est-ce qui est honteux ? Qu’est-ce qui est interdit ?
– Comment ? Tu as oublié ce que tu as fait ? Tu ne t’en souviens donc pas ? Tu as porté une belle jeune fille sur tes épaules !
– Ah oui, se souvint le premier en riant. Tu as raison. Mais il y a deux bonnes heures que je l’ai laissée sur l’autre rive, tandis que toi, tu la portes toujours sur ton dos !